En juin 2018, au lendemain d’une grève inédite dans les Ehpad pour déjà réclamer plus de personnels et à la surprise générale car il n’en avait pas du tout parlé dans son programme, le président Macron promettait une loi grand âge, et la nécessité «d’avoir un débat national, indispensable pour répondre au nouveau risque de la dépendance». Et «ce marqueur social du quinquennat» était annoncé pour fin 2019, puis pour fin 2020… Puis plus rien. La malédiction procrastinatrice, qui avait déjà frappé les deux précédents présidents de la République, s’était encore abattue.
Et voilà que le 22 novembre 2023, Elisabeth Borne annonce une loi de programmation pour le grand âge au 1er semestre 2024, précisant à notre demande insistante l’annonce faite par Aurore Bergé quelques jours plus tôt. Depuis des mois, les parlementaires unanimes réclamaient une véritable loi grand âge, en complément de la timide proposition de loi dite «bien vieillir» que des députés Renaissance opiniâtres avaient obtenu en attendant mieux. Plus de cinq ans se sont donc écoulés entre ces deux annonces. Des rapports de qualité se sont accumulés, formulant des propositions à foison. Mais, que de temps perdu ! Alors même que l’urgence est là. Les familles sont inquiètes face au reste à charge !
Double renoncement
Avec ma collègue Christine Pirès Beaune, chargée par le gouverneme