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TRIBUNE

Loi Duplomb : ce n’est plus à une petite élite de décider pour nous si nous allons ingérer des pesticides, par Cyril Dion

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Inventer un modèle agricole qui respecte la santé des humains et celle des écosystèmes est possible selon le militant écologiste qui appelle dans «Libé» à l’organisation d’une assemblée citoyenne délibérative dont les propositions seraient soumises à référendum.
Lors d'un rassemblement contre la Loi Duplomb sur l'esplanade des Invalides, à Paris le 29 juin. (Bastien Ohier/Hans Lucas)
par Cyril Dion, écrivain, réalisateur, poète et militant écologiste français
publié le 21 juillet 2025 à 18h19

A l’heure où j’écris ces lignes, plus de 1,4 million de personnes ont signé une pétition lancée sur le site de l’Assemblée nationale par une étudiante en «santé environnementale et responsabilité collective», pour demander l’abrogation de la loi Duplomb.

Pétition dont les conditions de signatures sont bien plus rigoureuses que la majorité des pétitions classiques. En plein mois de juillet. C’est de loin, la pétition qui a recueilli le plus de signatures sur le site de l’Assemblée. Plus encore que celle qui a déclenché le mouvement des gilets jaunes. Et le compteur continue à monter. Que se passe-t-il ? Comment expliquer que tous ces gens se mobilisent au beau milieu des vacances pour une obscure histoire d’acétamipride ?

A mon avis, il se passe une chose très simple. Un nombre grandissant de personnes en a assez qu’une petite poignée de responsables politiques et de représentants de l’élite économique décident sans leur demander leur avis, s’ils vont continuer à ingérer des pesticides, à boire de l’eau contaminée, à regarder leurs proches mourir du cancer et à vivre sur une planète où les insectes et les oiseaux sont éradiqués. Ce qui me semble