Une semaine de train fantôme. L’examen de la loi immigration en commission à l’Assemblée nationale s’est fait l’écho de propos haineux et essentialisant à l’encontre des étranger·es. L’extrême droite, plus qu’à l’aise dans l’exercice, a pu marteler ses marottes xénophobes. Les soi-disant Républicains se sont vautrés dans un mimétisme frontiste. Les macronistes ont largement laissé faire.
La version abjecte du Sénat, votée avec l’appui des sénateurs Renaissance, devait être nettoyée de fond en comble. Quelques mesures dangereuses ont certes été supprimées, l’Aide médicale d’Etat a été rétablie, mais il nous est impossible de parler de soulagement. La majorité a par ailleurs montré sa volonté de durcir l’accès au titre de séjour pour les étrangers malades, ce qui inquiète associations et médecins.
L’interdiction de la rétention des enfants, réclamée de longue date par les associations et les élu·es de gauche, ne concernera, elle, toujours pas Mayotte, là où elles et ils sont plus de 3 000 à être retenu·es chaque année.