Menu
Libération
TRIBUNE

Loi immigration : la gauche sera au rendez-vous

Article réservé aux abonnés
Loi immigrationdossier
Symptomatique d’un basculement de pans entiers de l’échiquier politique, le projet de loi examiné à l’Assemblée dès ce lundi 11 décembre s’attaque à la dignité des exilés ainsi qu’à toute idée d’hospitalité et de fraternité, estiment plusieurs députés Nupes. Ils assurent qu’ils combattront ce texte.
Le 30 septembre, lors d'une manifestation pour le droit au logement et pour la régularisation des sans-papiers, à Paris. (Fiora Garenzi/Hans Lucas.AFP)
par Elsa Faucillon, Députée des Hauts-de-Seine, groupe GDR-NUPES, Arthur Delaporte, Député du Calvados, groupe socialistes et apparentés, Fatiha Keloua Hachi, Députée de Seine-Saint-Denis, groupe socialistes et apparentés, Benjamin Lucas, Député des Yvelines, groupe Ecologiste-NUPES, Cyrielle Chatelain, Députée de l’Isère, groupe Ecologiste-NUPES, Danièle Obono, Députée de Paris, groupe LFI-NUPES, Andy Kerbrat, Député de Loire-Atlantique, groupe LFI-NUPES et Davy Rimane, Député de Guyane, groupe GDR-NUPES
publié le 10 décembre 2023 à 19h13

Une semaine de train fantôme. L’examen de la loi immigration en commission à l’Assemblée nationale s’est fait l’écho de propos haineux et essentialisant à l’encontre des étranger·es. L’extrême droite, plus qu’à l’aise dans l’exercice, a pu marteler ses marottes xénophobes. Les soi-disant Républicains se sont vautrés dans un mimétisme frontiste. Les macronistes ont largement laissé faire.

La version abjecte du Sénat, votée avec l’appui des sénateurs Renaissance, devait être nettoyée de fond en comble. Quelques mesures dangereuses ont certes été supprimées, l’Aide médicale d’Etat a été rétablie, mais il nous est impossible de parler de soulagement. La majorité a par ailleurs montré sa volonté de durcir l’accès au titre de séjour pour les étrangers malades, ce qui inquiète associations et médecins.

L’interdiction de la rétention des enfants, réclamée de longue date par les associations et les élu·es de gauche, ne concernera, elle, toujours pas Mayotte, là où elles et ils sont plus de 3 000 à être retenu·es chaque année.

Regard suspicieux de l’étranger·e