L’Assemblée nationale a donc approuvé ce mercredi 9 avril, grâce à l’alliance de circonstance d’une majorité singulièrement hétéroclite, la proposition de loi visant à réformer le mode de désignation des membres du Conseil de Paris et des conseils municipaux de Lyon et de Marseille : le texte va être désormais transmis au Sénat.
Qu’importe si cette proposition de réforme n’a fait l’objet d’aucune concertation préalable avec la mairie de Paris et les mairies des arrondissements ou secteurs (1).
Qu’importent les «approximations», pour ne pas dire les contrevérités éhontées entendues dans le débat médiatique. Qu’importent aussi les contradictions des auteurs qui justifient leur proposition par un alignement sur la règle commune s’agissant des élections municipales tout en demandant néanmoins pour Paris, Lyon et Marseille un régime particulier concernant la prime majoritaire (2).
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Qu’importent les «réserves» émises à la fois par le président du Sénat (LR) qui a pointé «un problème de méthode» et la présidente de l’Assemblée nationale (Renaissance) qui aurait voulu que le Conseil d’Etat soit saisi pour s’assurer de la légalité de l’opération, ce que les porteurs de la réforme ont refusé.
Qu’importe donc que le Conseil d’Etat n’ait pas eu à examiner et à se prononcer sur un texte qui touche à l’organisation du processus électoral dans les trois plus grandes villes de France.
Qu’importent aussi les difficultés techniques et matérielles induites par l’organisation de deux scrutins