Au soir du 7 juillet, l’Assemblée nationale se partage en trois blocs de taille comparable. Le Nouveau Front populaire (NFP), alliance de quatre partis de gauche, constitue la première force politique devant Ensemble, la coalition des partis de l’ancienne majorité présidentielle. Même s’il progresse nettement et devient le premier parti à l’Assemblée nationale, le Rassemblement national (RN) arrive derrière. S’ouvre désormais une phase d’incertitude – inédite sous la Ve République – quant à la force politique en mesure de gouverner la France.
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Alors qu’aucune majorité absolue ne s’est dégagée des urnes, un Premier ministre issu du NFP pourrait bien être le seul en mesure de bénéficier d’une assise politique assez large. Mais quelle assise exactement ? La question pourrait bien rouvrir le débat qui, au lendemain de la dissolution, avait divisé les sociaux-démocrates autour de la constitution du NFP. Certains, parmi eux, avaient salué l’initiative comme un acte de responsabilité démontrant la capacité des gauches à surmonter leurs divergences pour faire bloc face à l’extrême droite, cependant que les autres avaient dénoncé une alliance «contre-nature» de la gauche «modérée» avec l’«extrême gauche» incarnée par La France insoumise (LFI), coupable d’avoir renié ces mêmes