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Libération
TRIBUNE

Madame Macron, en voulant laver votre honneur, vous alimentez la stigmatisation des personnes transgenres

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La Cour d’appel de Paris a relaxé les deux influenceuses Natacha Rey et Amandine Roy, coupables de répandre la rumeur selon laquelle Brigitte Macron serait un homme. Pourquoi ? Pour ne pas entériner l’idée que l’identité transgenre est une insulte, pointe Louis-Georges Tin, fondateur de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie.
Brigitte Macron, à Paris le 17 juillet 2025. (Alain Jocard/AFP)
par Louis-Georges Tin, fondateur de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie
publié le 31 juillet 2025 à 16h41

Depuis quelques années, nombreuses sont les personnes affirmant sur Internet que Brigitte Macron était autrefois un homme. Ces rumeurs sont devenues une véritable campagne, virale, planétaire, alimentée par des influenceurs au niveau national (comme Natacha Rey et Amandine Roy), et international (notamment Candace Owens, aux Etats-Unis). Brigitte Macron a décidé de porter plainte. En première instance, le tribunal correctionnel de Paris lui a donné gain de cause, et a condamné Natacha Rey et Amandine Roy pour diffamation. Mais dans l’arrêt du 10 juillet 2025, la Cour d’appel de Paris a prononcé la relaxe pour les deux femmes. Brigitte Macron a annoncé qu’elle se pourvoirait en cassation.

Cette affaire a suscité un malaise certain dans le milieu LGBT, et à juste titre. Car si la rumeur s’est répandue, c’est pour des raisons transphobes – cela ne fait aucun doute. Elle vise à atteindre Brigitte Macron, son époux à travers elle, mais aussi les personnes transgenres, comme si l’identité trans était une forme d’imposture ou de dégénérescence. Cependant, le fait d’affirm