Ce sont les risques du métier : la claque reçue par Emmanuel Macron lors de son déplacement à Tain mardi n’est guère plus qu’un épiphénomène, même si au plan symbolique elle porte atteinte à la fonction présidentielle, ajoutant un nouveau symptôme à un climat de déréliction du politique. Certes, à fréquenter la foule à longueur de journée, d’autres se sont déjà fait souffleter, enfariner ou insulter. Mais elle risque d’introduire une note discordante dans la première étape du tour de France initié par Emmanuel Macron. Le directeur de la course, Eric Fottorino, excellent journaliste et écrivain de talent, amateur de la petite reine, avait pourtant bien lancé son poulain avec un entretien de vingt pages dans le dernier numéro de son trimestriel Zadig sorti pour l’été, après l’avoir déjà mis sur orbite dans le Un le 8 juillet 2015. Laissant tous ses adversaires sur place, le Président, fortement probable candidat à sa réélection, avait déjà réalisé une échappée en solitaire. Ayant endossé le maillot jaune et salué sur son passage les gilets de la même couleur dont il dit comprendre la colère. Imaginez-vous que ces gens, déjà chassés des centres urbains faute de moyens, comme c’est le cas notamment à Bordeaux, on les surtaxe pour se rendre au travai
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Malgré la gifle, Macron 2 endosse le maillot jaune
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Emmanuel Macron giflé lors d'un déplacement à Tain-l’Hermitagedossier
Emmanuel Macron lors de son tour de France, ici, à Martel (Lot), le 3 juin. (Lionel Bonaventure/AP)
par François Dosse
publié le 9 juin 2021 à 17h53
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