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TRIBUNE

Mandats d’arrêt de la CPI : une bascule et un séisme

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Guerre au Proche-Orientdossier
Pour William Bourdon, la procédure visant Benyamin Nétanyahou, Yoav Gallant et trois dirigeants du Hamas montre que le procureur de la Cour pénale internationale n’est pas sous tutelle des Etats-Unis. Voilà qui pourrait, espère l’avocat, redonner de la crédibilité à tout le système multilatéral protecteur des droits humains.
Le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, à Paris, le 7 février. (Dimitar Dilkoff/AFP)
publié le 21 mai 2024 à 19h46

L’annonce par le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) lundi 20 mai de sa demande auprès d’une chambre de la Cour de valider des mandats d’arrêt internationaux contre Benyamin Nétanyahou et Yoav Gallant, son ministre de la Défense ainsi que trois dirigeants du Hamas pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité a pris tout le monde de court.

Il revient désormais aux magistrats de la CPI de ratifier cette demande. Dans le cas de la demande visant Vladimir Poutine en 2023, cela avait pris un peu moins de trois semaines. On peut gager que le dossier de preuves présenté par le bureau du procureur Karim Khan est extrêmement solide – il ne peut pas en être autrement – et que ces mandats seront émis rapidement, dès que la décision de la Cour interviendra. Nul doute que les images, les témoignages