Nous, marseillais.es déplorons l’inertie politique et le manque de volonté des pouvoirs publics quant à l’installation d’une Halte soins addictions (HSA) dans le centre-ville. Depuis plus de 30 ans, Marseille attend de voir ce projet de santé publique «ouvrir prochainement». En janvier 2024, le comité de pilotage de la HSA, instance réglementaire coprésidée par le maire de la commune, le directeur général de l’Agence régionale de santé, le préfet de département et le procureur de la République, a retiré son avis favorable au projet, pourtant sur le point d’aboutir. Depuis cette annulation soudaine, rien n’a avancé concrètement. Nous ne pouvons plus attendre davantage.
Il ne s’agit pas de «toxicomanes», il s’agit de nos voisin·es, de nos proches ou de personnes que l’on croise chaque jour près de chez nous, celles et ceux que le milieu du médico-social appelle «usager·es de drogues».
N’ayant pas de lieu fixe qui puisse les accueillir, les personnes concernées se retrouvent en grande vulnérabilité. Elles consomment dans des escaliers, des parkings ou entre deux voitures. Les conséquences de cette consommation de rue sont nombreuses : l’augmentation des overdoses et des maladies comme le VIH et les hépatites, la présence de seringues dans l’espace public, la sollicitation croissante des associations pour les ramasser, au détriment de l’accompagnement qui est leur cœur de métier, des conflits entre usager·es et riverain·es.
Le bilan positif des HSA existantes
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