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TRIBUNE

Médicaments au cannabis : Monsieur Bayrou, ne laissez pas de côté les patients en impasse thérapeutique

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En l’absence de décision par le précédent gouvernement, les médicaments à base de cannabis ne seront plus accessibles le 1er janvier. Un collectif de soignants et de patients interpelle le Premier ministre afin qu’il prolonge l’expérimentation, pour ne pas provoquer une recrudescence de souffrances chez les patients.
L'expérimentation des médicaments à base d'extrait de cannabis prendra fin le 31 décembre 2024, laissant de nombreux patients sans solution. (Konstantinos Tsakalidis/Bloomberg/Getty Images)
par Les membres du comité scientifique «Cannabis Médical» de l’Agence national de sécurité du médicament et des produits de santé
publié le 19 décembre 2024 à 9h14

Aujourd’hui, en France, plus de 1 000 patients en cours de traitement bénéficient de médicaments à base d’extrait de cannabis. Le bénéfice qu’ils en tirent sur leurs souffrances physiques et psychiques est immense, et pourtant, ils devront peut-être arrêter brutalement leur traitement, délivré dans le cadre d’une expérimentation de politique publique commencée le 26 mars 2021. Or, en l’absence de décision par le précédent gouvernement, ces médicaments ne seront plus accessibles le 1er janvier 2025.

Nous en appelons au Premier ministre : monsieur Bayrou, ne laissez pas de côté les patients en impasse thérapeutique ! Si vous ne prolongez pas l’expérimentation, vous entraînerez une recrudescence de souffrances majeures et invalidantes chez ces patients, mais aussi des manifestations de sevrage liées à la brutalité de cet arrêt.

Traiter ce dossier avec humanité

Il est urgent de traiter ce dossier sans idéologie, uniquement sur un plan médical et avec humanité, pour assurer la poursuite de l’accessibilité de ces médicaments à partir du 1er janvier 2025 en attendant que des décisions soient prises quant à la question de leur entrée effective dans le droit commun.

Atténuer la souffrance et améliorer la qualité de vie des patients souffrant de pathologies chroniques sévères et invalidantes ne doit pas être négligé.

Suite à l’élaboration d’un rapport d’évaluation favorable publié le 20 novembre 2023 par la Direction générale de la santé, la loi n°2023-1250 du 26 décembre 2023 de f