Le 25 septembre, Laurent Jacobelli, télégénique député du Rassemblement national, a posté une vidéo filmée devant le mémorial du camp de Rivesaltes (MCR), prenant violemment à partie la gestion de ce lieu. Peut-être encore troublé par sa récente condamnation judiciaire [pour «diffamation» et «outrage» contre le député Belkhir Belhaddad, ndlr], il invente une politique du MCR qui en ferait un «temple du wokisme». La mémoire du camp aurait été détournée au détriment des quelque 22 000 harkis et membres de leurs familles passés par ce site, «pour diffuser une pensée de gauche et pro-migrants, dit-il. On ne parle plus des harkis. Quelle honte !» La charge n’est pas solitaire puisque, le même jour, Michèle Martinez, députée RN des Pyrénées-Orientales (département où se situe Rivesaltes), attaquait également le MCR lorsqu’elle proposait la création d’une fondation nationale pour la mémoire des harkis. Les deux élus accusent le mémorial d’invisibiliser les harkis, ce que le premier qualifie de «scandale».
Bien sûr, on pourrait objecter que s’ils étaient rentrés dans le bâtiment, ils auraient constaté que l’exposit