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TRIBUNE

Mixité scolaire et sociale : quand on veut, on peut

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L'enseignement public-privé en débatdossier
Pour le maire du XVIIIe arrondissement de Paris, la diversité est un atout pour tous les élèves. Avec une politique volontariste de long terme, une pédagogie adaptée, la mixité sociale a fortement progressé dans certains secteurs, et le taux d’évitement vers le privé a diminué.
En 2022, dans le collège Hector-Berlioz du XVIIIe arrondissement de Paris, ressuscité grâce à une expérience de mixité sociale lancée en 2017. (Albert Facelly/Libération)
par Eric Lejoindre, maire socialiste du XVIIIe arrondissement de Paris
publié le 18 janvier 2024 à 9h57

Rarement une prise de fonction ministérielle aura fait autant de bruit. Les propos de la ministre Oudéa-Castéra pour expliquer son choix de scolariser ses enfants à Stanislas étaient non seulement maladroits mais surtout révélateurs. Qu’ils soient en plus mensongers est scandaleux et, pire, révèle son peu de considération pour notre modèle d’école publique, qui mérite qu’on le défende sans concession.

Faire le choix du public ou du privé pour ses enfants est une décision personnelle et libre, qui dépend de nombreux facteurs familiaux et tous respectables. Cependant l’objectif du gouvernement ne saurait être d’assurer la seule reproduction des élites. Notre objectif commun devrait être de permettre l’émancipation de chacun par l’éducation et cela signifie d’abord de lutter résolument contre la recherche – faussement sécurisante – de l’entre-soi, par une politique dynamique en faveur de la mixité sociale et de la mixité scolaire.

Le XVIIIe arrondissement est «un cas d’école»

Car cette logique de l’entre-soi dépasse les clivages du public et du privé. Le XVIIIe arrondi