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TRIBUNE

Mobilisation des taxis : il ne faut pas tirer sur l’ambulance

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On ne peut pas comprendre la mobilisation des taxis si on oublie qu’ils sont un maillon essentiel de notre système de santé depuis la fermeture des établissements de proximité et le développement de l’hospitalisation de jour, explique le sociologue Guillaume Lejeune.
Lors d'une journée de mobilisation des taxis à Paris, le 11 juin 2025. (Thomas Samson/AFP)
par Guillaume Lejeune, sociologue, chercheur associé à l'Université Paris Cité
publié le 12 juin 2025 à 14h37

Les mobilisations de taxi continuent à s’intensifier à travers la France, rassemblant des revendications hétéroclites. Peu surprenantes au regard du niveau de tension qui s’agrège dans la profession depuis plusieurs années, elles disent quelque chose d’important sur leur secteur d’activité. Pris entre injonction à la baisse de leurs tarifs et menace de mise en concurrence, les chauffeurs de taxi sont face à un horizon amer : il est aujourd’hui très difficile pour eux de se stabiliser professionnellement et économiquement.

En effet, quel que soit leur lieu d’exercice – à la ville où la concurrence des VTC et des plateformes telles qu’Uber fait rage, comme à la campagne où les taxis qui vivent du transport de