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Libération
TRIBUNE

Monsieur le Président, affirmer que le nucléaire sauvera le climat est un mensonge

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Alors qu’Emmanuel Macron ne cesse d’affirmer son attachement à l’atome, Yannick Jadot, Marine Tondelier, Eric Piolle ou encore Sandra Regol appellent la France à ne pas s’enferrer de nouveau dans la dépendance coûteuse et dangereuse à cette énergie.
Lors d’une visite à la centrale de Flamanville (Manche), en juin 2022. (Adeline Keil/Libération)
par Yannick Jadot, Marine Tondelier, Secrétaire nationale Les Ecologistes-EELV, Julie Larnoes, Députée (Ecologistes- Nupes), Daniel Salmon, Sénateur (Ecologistes-Solidarité et territoires) et François Thiollet, Député européen (Verts-ALE)
publié le 9 janvier 2024 à 10h48

Fin 2023, d’abord dans une tribune, puis dans ses vœux aux Françaises et aux Français, le président Macron a réaffirmé son attachement à la relance du nucléaire. Lui qui se questionnait en 2017 sur la pertinence de dépendre aux trois quarts d’une unique source de production d’électricité s’est transformé aujourd’hui en commercial de l’industrie nucléaire. A Dubaï, affairé à tripler la production mondiale d’ici 2050, il a activement milité pour la mention du nucléaire dans l’accord final de la COP 28.

A Bruxelles, le gouvernement français a fait pression pour que le nucléaire soit intégré dans la stratégie de décarbonation de l’Union européenne, obtenant notamment le soutien au développement des petits réacteurs nucléaires. La relance du nucléaire a commencé par un combat culturel, incarné par la systématisation de l’usage du terme «décarboné», dans les discours aussi bien que dans le code de l’énergie. Cherchant à mettre un signe égal entre énergies renouvelables et nucléaire, les promoteurs de l’atome se font les chantres de la décarbonation, négligeant les autres limites planétaires.

Or, contra