Fin 2023, d’abord dans une tribune, puis dans ses vœux aux Françaises et aux Français, le président Macron a réaffirmé son attachement à la relance du nucléaire. Lui qui se questionnait en 2017 sur la pertinence de dépendre aux trois quarts d’une unique source de production d’électricité s’est transformé aujourd’hui en commercial de l’industrie nucléaire. A Dubaï, affairé à tripler la production mondiale d’ici 2050, il a activement milité pour la mention du nucléaire dans l’accord final de la COP 28.
A Bruxelles, le gouvernement français a fait pression pour que le nucléaire soit intégré dans la stratégie de décarbonation de l’Union européenne, obtenant notamment le soutien au développement des petits réacteurs nucléaires. La relance du nucléaire a commencé par un combat culturel, incarné par la systématisation de l’usage du terme «décarboné», dans les discours aussi bien que dans le code de l’énergie. Cherchant à mettre un signe égal entre énergies renouvelables et nucléaire, les promoteurs de l’atome se font les chantres de la décarbonation, négligeant les autres limites planétaires.
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