La réunion du conseil «environnement» du 18 septembre sera un rendez-vous décisif pour le climat. Une question simple sera posée : «L’Europe choisira-t-elle de maintenir son cap pour préserver une planète habitable face au dérèglement climatique ?».
Les scientifiques sont clairs : seul un objectif de 90 % à 95 % de réduction des émissions en 2040 permettrait à l’Union européenne de respecter l’accord de Paris. Cette trajectoire est à la fois réaliste, compétitive et protectrice pour nos économies et nos concitoyens. Cet objectif d’au moins 90 % permettrait d’économiser 850 milliards d’euros, de créer 2 millions d’emplois, de réduire la dépendance au gaz russe et de faire baisser les factures des ménages de deux tiers.
Elle constitue aussi une opportunité de stabilité réglementaire, de visibilité pour les investisseurs, comme l’ont rappelé récemment 150 dirigeants d’entreprises traditionnelles et 300 acteurs de l’économie solidaire.
Nous avons la responsabilité collective d’adopter l’objectif climatique 2040 d’ici le 24 septembre. C’est la date limite fixée par l’ONU pour intégrer tous les engagements climatiques avant la COP30, et le respect de ce calendrier est déterminant pour la crédibilité de l’Europe et sa capacité à entraîner le reste du monde. Si l’Europe manque cette échéance, nous risquons d’envoyer un mauvais signal au reste du monde. Si nous ne nous engageons pas pleinement dans l’action climatique, pourquoi les autres le feraient-ils ?
Décisions importantes bloquées aux sommets des dirigeants de l’UE
Pourtant, ces derniers mois, vo