Monsieur le député,
J’ai en réponse à votre tribune du 3 janvier dans Libé une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est que la bataille des idées de gauche est menée par des millions de gens en France et dans le monde. La mauvaise, c’est que nos élus en sont trop peu conscients et quand ils le découvrent, ils sont très maladroits avec les mouvements citoyens qui les mènent.
Chaque jour, des associations, des coopératives dans tous les champs de la santé comme de la culture œuvrent sur le terrain. Dans le quartier populaire dans lequel je suis le plus investie, les habitants les plus pauvres de Tours Métropole transforment leur cadre de vie, font bouger les institutions, mettent en commun des vêtements, de la nourriture, de l’argent, viennent en aide aux plus démunis qu’eux, notamment des personnes étrangères. Ils et elles s’organisent pour récupérer les invendus du marché, les partager et les donner et /ou les cuisiner. Le milieu rural n’est pas en reste comme Meymac en Corrèze qui réinvente la solidarité internationale et locale et revigore ainsi son économie et ses services de proximité.
Nous n’agissons pas sans réfléchir
Vous exhortez la gauche à «mobiliser un récit et un imaginaire puissant pour convaincre». Mais nous, les engagé·es du quotidien, nous sommes déjà convaincus et act