L’Assemblée nationale vient d’adopter dans la torpeur de l’été la réforme du mode de scrutin de Paris-Lyon- Marseille à moins de huit mois du premier tour des élections municipales. Tous les arguments dont se sont drapés les promoteurs de cette réforme sont pourtant tombés un à un. Elle n’inscrira pas nos villes dans le droit commun puisqu’elle prévoit une prime de 25 % pour la liste arrivée en tête, ce qui n’existe nulle part ailleurs en France. Pas davantage qu’elle ne permettra l’élection directe du maire qui restera choisi par le conseil municipal.
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Illégitime, cette modification du mode de scrutin n’en aura pas moins des conséquences réelles. Institutionnelles en premier lieu, car elle affaiblira considérablement le pouvoir des maires d’arrondissement, qui sont au cœur de la démocratie locale dans une ville comme Paris. Politiques surtout, car elle est taillée sur mesure pour madame Dati et ses amis qui veulent personnaliser l’élection à outrance et la transformer en petite présidentielle.
C’est dire à quel point la gauche est placée face à ses responsabilités. A la tête