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Libération
France Algérie : réparer les liens (1/6)

Ne laissons pas les réactionnaires empoisonner les relations franco-algériennes, par Paul Max Morin

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La crise entre la France et l'Algériedossier
Entre la France et l’Algérie, les tensions diplomatiques, sur fond d’affaire Sansal et de nostalgie colonialiste, ne sauraient éclipser les liens intimes tissés entre les deux sociétés, estime le politologue. Aux politiques de les faire prospérer par des actions concrètes.
Des légionnaires se font cirer les chaussures, à Alger, en 1961. (Marc Garanger / Aurimages/Marc Garanger / Aurimages)
par Paul Max Morin, politologue
publié le 23 avril 2025 à 21h36

Entre la France et l’Algérie, les tensions diplomatiques persistent. Alors que l’écrivain binational Boualem Sansal est toujours emprisonné, en France la droite et l’extrême droite instrumentalisent la mémoire coloniale. Ces polémiques médiatiques et ce bras de fer entre gouvernements ne sauraient éclipser la densité des liens intimes tissés entre les deux sociétés. De la nécessité de reconnaître les crimes de la colonisation à la valorisation d’une culture commune, Libération a voulu donner la parole à des spécialistes de cette relation aussi riche que douloureuse.

Réparer les liens. Entre la France et l’Algérie, les récentes polémiques ne doivent pas faire oublier ni la densité des liens intimes entre les deux sociétés ni le travail au quotidien de toute une série d’acteurs de terrain pour construire une relation apaisée au passé et un avenir partagé.

Alors que les récentes déclarations d’Emmanuel Macron et d’Abdelmadjid Tebboune annonçaient un apaisement des tensions entre la France et l’Algérie, le rappel mi-avril, des différents fonctionnaires de part et d’autre de la Méditerranée pousse la relation diplomatique dans une impasse, et cela alors que l’écrivain binational