A partir du 31 janvier, la proposition de loi sénatoriale encadrant l’intervention des cabinets de conseil privés dans les politiques publiques sera débattue par l’Assemblée nationale. Alors que l’adoption d’un cadre légal est essentielle si l’on veut éviter des dépenses publiques superflues et l’immixtion des intérêts privés dans la définition des politiques de l’Etat, il a fallu attendre plus d’un an pour que ce texte soit inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.
Le phénomène est révélé en février 2021 quand une communication de la députée Véronique Louwagie dresse un constat sévère : la crise de Covid-19 a entraîné une augmentation extraordinaire du volume des prestations de conseil commandées et leur utilité n’est pas toujours justifiée. Le Sénat lance alors une commission d’enquête qui conclut à l’existence d’un phénomène qualifié de «tentaculaire» et qui le conduit à adopter la proposition de loi encadrant l’intervention des cabinets de conseil le 19 octobre 2022. A son tour,