La crise climatique, la raréfaction des ressources et l’effondrement de la biodiversité exigent que nous repensions notre façon d’habider la Terre. La situation est sans précédent et elle emmène des décisions complexes. Malgré cela, certaines solutions sont simples. Ne plus consommer de terres agricoles pour nourrir notre développement est l’une de ces solutions portées à la fois par la force de l’évidence et un consensus scientifique transdisciplinaire. En 2021, la loi climat et résilience a donc institué la démarche du ZAN, le zéro artificialisation nette.
Cette démarche, engage les territoires français sur la réduction de moitié de leur consommation de terres non artificialisées d’ici à 2030, puis sur une consommation nette zéro d’ici à 2050. Très vite, les élus de territoires ruraux, en particulier, ceux des territoires dits de l’hyper-ruralité, ont pointé la difficulté que représentait la mise en œuvre du ZAN dans leur situation (absence de construction sur les dix dernières années).
Ce sujet est réel, légitime et doit retenir notre attention. Il s’agit là d’une question technique de mise en application, plus précisément même d’une méthode de calcul. Pour autant, nous ne pouvons pas laisser fragiliser le ZAN qui trace enfin les limites dont depuis