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Libération
TRIBUNE

Non à la guerre : lettre ouverte de 350 personnalités de la société civile iranienne

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Un collectif de militants pacifistes iraniens ont publié une lettre ouverte sur les médias en exil pour condamner l’attitude belliciste de leurs dirigeants et empêcher l’extension du conflit dans la région. Ils appellent à un cessez-le-feu à Gaza.
A Gaza, dans le quartier d'Al-Daraj après le bombardement israélien du 16 avril 2024. (AFP)
par Un collectif de 350 militants, intellectuels et membres de la société civile iranienne
publié le 17 avril 2024 à 22h23

Dans une situation où les tensions entre l’Iran et Israël ont atteint leur paroxysme et où les craintes d’un conflit généralisé se sont amplifiées, la solidarité des partisans de la démocratie pour dire «Non à la guerre» est devenue plus pressante et absolument nécessaire. Nous, militants de la société civile iranienne, croyons qu’en ces temps, affirmer «Non à la guerre» est à la fois crucial pour s’opposer à la militarisation du régime islamique et pour limiter les risques de guerre et de violence dans la région. Alors que l’Iran est confronté à des crises économiques, politiques et sociales multidimensionnelles, l’escalade des tensions avec Israël est préjudiciable aux courants progressistes et démocratiques qui travaillent la société encore plus fortement depuis le mouvement «Femme, Vie, Liberté».

Davantage de pression sur les activistes de la société civile

L’environnement belliciste actuel, en plus de masquer l’absence de responsabilité du système politique face aux crises majeures, favorise la répression croissante des mouvements de protestation en Iran. Le déploiement des «patrouilles de la moralité», le harcèlement des femmes dans les rues du pays quelques heures seulement avant l’attaque contre Israël, ainsi que les multiples et récentes arrestations de militants politiques, médiatiques et civils, témoignent du fait que l’environnement sécuritaire belliciste élargit le champ de répression et renforce le pouvoir oppressif des autorités pour exercer davantage de pression sur les activistes de la société civile en Iran.

Nous, milit