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TRIBUNE

Non à la nouvelle loi logement, «véritable pied-de-nez aux demandeurs de logement social en attente»

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Alors que débute l’examen du projet de loi logement au Sénat, un collectif de maires et présidents de métropoles s’inquiète des attaques portées contre la construction de logements sociaux et demande l’abandon de la réforme de la loi SRU.
Lors de la manif de l'association Droit au logement (DAL) contre la politique du ministre Kasbarian, à Paris, devant le ministère du Logement, le 18 avril 2024. (Eric Broncard/Hans Lucas. AFP)
par un collectif d'élus
publié le 6 juin 2024 à 6h54

Une crise du logement frappe nos territoires : 4 millions de personnes mal logées, 2,6 millions de personnes en attente d’un logement social et plus de 330 000 personnes sans domicile fixe ! Dans ce contexte, toucher à la loi SRU (loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains), garante d’un seuil minimal de logement social par collectivité, sous peine d’amendes, constitue une nouvelle violence à l’encontre des plus précaires. Le droit à un logement digne et décent est inaliénable à toute personne, et nous le défendons !

A travers l’Anvita, nous, maires et président∙es accueillant∙es, sommes fortement engagé∙es pour la cohésion sociale de nos territoires en luttant contre le sans-abrisme, en défendant l’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence et en demandant à coopérer dans la mise en œuvre des politiques du gouvernement en la matière. Nos collectivités sont volontaristes pour des dispositifs d’accueil inconditionnel pour l’accès à un toit pour toutes et tous, travaillant et interpellant l’État face à ses obligations.

Mais l’hébergement d’urgence ou temporaire n’est pas