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TRIBUNE

Non à la persécution des «gens du voyage»

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La proposition de loi portée par la droite et l’extrême droite, débattue à l’Assemblée nationale le 3 avril, vise à renforcer les dispositifs d’expulsion des «gens du voyage» lorsqu’ils stationnent en dehors des aires d’accueil. Un collectif appelle les députés à s’opposer à ce projet anti-républicain.
Plus de 150 caravanes de voyageurs ont été installées sans autorisation sur la pelouse du stade de football de Cornas (Ardèche), le 29 juillet. (Nicolas Guyonnet /Hans Lucas. AFP)
publié le 2 avril 2025 à 7h12

A l’Assemblée nationale, les députés se demandent de nouveau comment gouverner lesdits «gens du voyage» en les séparant du reste du corps social. Cette idée hante le Palais-Bourbon depuis plus d’un siècle. Aujourd’hui, elle donne lieu à une alliance allant du centre à l’extrême droite.

Le jeudi 3 avril 2025 sera débattue une proposition de loi portée par la droite qui vise à renforcer les dispositifs facilitant l’expulsion des gens du voyage lorsque ceux-ci stationnent en dehors des aires d’accueil qui leur sont réservées. Cette proposition de loi durcit un régime juridique déjà dérogatoire. Faisant fi de l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui rappelle l’importance de la liberté de circulation, une partie des députés français entendent ainsi renforcer un régime de ségrégation territoriale qui assigne à résidence ceux que la loi appelle les «gens du voyage».

Etre gens du voyage en France aujourd’hui, c’est être contraint dans son choix de résidence, puisque ce statut oblige des familles entières à vivre dans des lieux relégués, bien souvent pollués et dangereux. Les «aires d’accueil» s