Menu
Libération
tribune

Non à la réautorisation du glyphosate en Europe, par Claude Gruffat

Réservé aux abonnés

Malgré des risques élevés pour la santé, la Commission européenne et les Etats membres de l’UE pourraient réautoriser l’herbicide, à l’issue de discussions qui débutent ce vendredi. Combien de preuves faudra-t-il accumuler pour qu’il soit définitivement interdit ? s’indigne Claude Gruffat, député européen Verts /ALE.

Depuis des années, le glyphosate est classé comme «cancérogène probable» par le Centre international de recherche sur le cancer. Ici, pulvérisation de cet herbicide sur un champ. (Frank Hoermann /DPA. AFP)
Par
Claude Gruffat
Député européen Verts-Alliance libre européenne (ALE)
Publié le 20/09/2023 à 5h45

La Commission européenne est dans les starting-blocks pour ré-autoriser le glyphosate pour les dix prochaines années. Elle se vautre dans le confort qu’offre l’absence de courage politique face au lobbying de l’agro-industrie. Elle fait preuve de contradiction totale face aux objectifs annoncés du «Pacte vert» comme celui de réduire l’usage des pesticides de 50 % dans toute l’Union européenne. Elle abandonne, encore une fois, la responsabilité qui lui incombe, à savoir celle de gérer les risques liés aux substances chimiques autorisées sur le territoire européen. Les discussions entre les Etats membres et la Commission européenne débutent vendredi et devraient aboutir à une décision finale au courant du mois d’octobre.

Le 6 juillet dernier l’Efsa, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a rendu son avis sur le glyphosate. Verdict ? Aucun «domaine de préoccupation critique»,