Une chance sur sept. Vous avez une chance sur sept de voir vos données de santé migrer dans le cloud de Microsoft et tomber sous les lois américaines et donc sous le bon vouloir de son président Donald Trump et du patron du Doge, Elon Musk. Alors heureux ? Eh oui, vous allez peut-être faire partie des 10 millions de Français et Françaises tirés au sort dans le cadre du projet Darwin EU coordonné par l’Agence européenne des médicaments et conduit, en France, par le groupement d’intérêt public «Plateforme des données de santé», plus connu sous le nom de Health Data Hub (HDH).
Dans une délibération publiée le 11 mars dernier, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a donné son feu vert au HDH pour sélectionner un échantillon aléatoire de 10 millions de personnes représentatif en termes d’âge, de sexe et de département de résidence dans la base principale du Système national des données de santé issues en grande majorité de la Caisse nationale d’assurance maladie. Les objectifs sont, certes, louables : déterminer la prévalence et l’incidence de l’utilisation des médicaments et des vaccins en France selon une méthodologie standardisée.
Moins louable, l’hébergeur choisi pour stocker ces données est l’entreprise Microsoft. En 2020, dans le cadre d’une procédure en