Canicules, méga-feux, méga-inondations ou méga-sécheresses, pathologies au travail, explosion de l’intelligence artificielle générative, régression des acquis sociaux, poussées fascisantes, menaces sur les libertés universitaires et de la presse. Alors que les actualités nous accablent par leur flot de catastrophes écologiques, de conflits armés, de violences sociales, et que les ultra-riches préparent la fin du monde dans leurs bunkers ou sur Mars, un sentiment persistant s’impose à nous : celui d’une impasse. Comme s’il n’existait pas d’alternative à un système qui dévore tout sur son passage et aliène chacun, des travailleurs à nos aînés jusqu’à nos enfants, et la planète elle-même, ne nous laissant que des ruines.
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Et si le plus inquiétant n’était pas l’avenir qui se profile, hautement technologique, digitalisé et contrôlé par une poignée de compagnies transnationales et leurs PDG milliardaires, mais la faiblesse de l’imaginaire collectif pour y résister et cohabiter différemment ? Comme si face à cette concentration des pouvoirs et du contrôle des ressources, des infrastructures, et des forces de travail et de reproduction, dans les mains d’une poignée d’élites impérialistes, notre muscle de l’imagination avait fondu telle la calotte polaire.
Place à la solidarité, à l’autonomie et au collectif
Et pourtant. Les alternatives sont là. Elles prennent racine dans des formes d’organisation différentes, où le travail et les liens sociaux se réinventent depuis la solidarité, l’autonomie et le collectif. Ces alternatives prolifèrent