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TRIBUNE

Non, le masculinisme n’est pas le pendant du féminisme

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Refuser la symétrie entre masculinisme et féminisme, c’est rappeler que la réalité quotidienne des femmes et celle des hommes ne sont pas comparables, analyse Julie Martinez, porte-parole du Parti socialiste et directrice générale du think tank France Positive.
L’essor du masculinisme puise dans l’isolement social croissant, particulièrement chez les jeunes hommes en précarité affective, économique ou identitaire. (Iris Legendre/VOZ'Image)
par Julie Martinez, porte-parole du Parti socialiste et directrice générale du think tank France Positive
publié aujourd'hui à 15h33

En France, la haine en ligne contre les femmes ne cesse de croître et se traduit en menaces concrètes. Début juillet, un projet d’attentat masculiniste a été déjoué, poussant le parquet antiterroriste à se saisir de l’affaire, signe d’une prise de conscience institutionnelle qui s’amorce.

«Les hommes ont peur que les femmes se moquent d’eux. Les femmes ont peur que les hommes les tuent.» Cette phrase de Margaret Atwood résume l’asymétrie fondamentale des rapports de genre et alerte sur les dangers d’une nouvelle idéologie réactionnaire, le masculinisme. Un objectif : porter la voix des hommes contre les avancées féministes, reprendre des droits enfin acquis par les femmes, reconquérir un contrôle perçu comme perdu