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TRIBUNE

Non, les cliniques privées ne sont victimes d’aucun complot punitif et se portent plutôt bien

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Pour François Crémieux, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille et le professeur Jean-Luc Jouve, le président de la fédération de l’hospitalisation privée a tort de crier au scandale après l’annonce de l’évolution des tarifs de remboursement par la ministre de la Santé.
Selon les auteurs de la tribune, les arguments déployés par le privé pour défendre son secteur dans un exercice d’intense lobbying auprès du gouvernement et des parlementaires posent problème. (Loïc Venance/AFP)
par François Crémieux, directeur général de l’AP-HM et Jean-Luc Jouve, président de la CME de l’AP-HM
publié le 9 avril 2024 à 8h30

Depuis l’annonce par la ministre de la Santé de l’évolution des tarifs de remboursement pour les soins prodigués par les hôpitaux et les cliniques, le président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) ne cesse de crier au scandale et va jusqu’à prédire l’effondrement du système de santé.

Dans la lettre d’actualité des cliniques privées, Lamine Gharbi leur président évoque un choix «délibérément punitif» à l’égard des cliniques «malgré leur engagement pour le Covid-19», «le nécessaire rattrapage des soins retardés par le Covid-19» et met en valeur «leur appui de l’hôpital public quand celui-ci est dépassé». Il conclut que «mettre la tête sous l’eau» du privé serait une «faute politique» avec la perspective de «plus de 50 %» de cliniques en déficit en 2024.

Tous ces arguments du président des cliniques pour défendre son secteur dans un