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Libération
TRIBUNE

Notre confrère journaliste Christophe Gleizes doit être libéré

Un collectif de sociétés de journalistes de presses écrite et audiovisuelle dénonce la condamnation de Christophe Gleizes à sept années de prison ferme en Algérie. Il appelle l’Etat algérien à annuler cette décision inique et les autorités françaises à intensifier leurs efforts pour acter une libération inconditionnelle.
Christophe Gleizes, éminent journaliste sportif français, photo non datée publiée le 30 juin 2025. (Courtesy of Gleizes Family. AFP)
par Un collectif de sociétés de journalistes de presse écrite et audiovisuelle
publié le 1er juillet 2025 à 18h13

Nous, sociétés de journalistes, dénonçons avec la plus grande fermeté la condamnation de notre confrère Christophe Gleizes à sept années de prison ferme en Algérie. Cette décision constitue une atteinte inacceptable à la liberté de la presse.

Christophe Gleizes, journaliste sportif collaborateur de So Foot et de Society, s’était rendu en Algérie en mai 2024 pour réaliser un reportage sur l’histoire du club de football de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK). Retenu sous contrôle judiciaire depuis plus d’un an, il vient d’être condamné pour «apologie du terrorisme» et «possession de publications à visée de propagande», sous prétexte qu’il aurait échangé entre 2015 et 2017 avec une figure du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation classée «terroriste» par les autorités algériennes en 2021, c’est-à-dire plusieurs années après les faits reprochés.

Spécialiste reconnu du football africain, il a fait preuve, au fil de ses écrits, d’une approche journalistique rigoureuse et dénuée de tout parti pris politique.

Nous, sociétés de journalistes, exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de Christophe Gleizes. Nous appelons les autorités algériennes à annuler cette condamnation injuste et les autorités françaises à intensifier leurs efforts diplomatiques pour faire libérer notre confrère.

Nous exprimons également toute notre solidarité à l’égard des journalistes algériens emprisonnés par le régime, ou contraints de quitter leur pays pour continuer d’exercer librement.

L’emprisonnement d’un journaliste pour l’exercice de sa profession constitue une ligne rouge infranchissable. Christophe Gleizes doit retrouver sa liberté, sa famille et ses rédactions.

Signataires : Société des journalistes de France 24, Société des journalistes de Radio France Internationale, Société des journalistes de LCI, Société des journalistes de Mediapart, Société des journalistes d’Arte, Société des journalistes de l’AFP, Société des journalistes du Figaro, Société des journalistes de TF1, Société des journalistes d’Arrêt sur images, Société des journalistes de l’Informé, Société des journalistes de la Tribune, SDJ rédaction nationale de France Télévisions, Société des journalistes de Radio France, Société des journalistes de RTL, Société des journalistes de franceinfo TV, Société des journalistes de franceinfo numérique, Société des journalistes de BFM-TV, Société des journalistes de Sept à Huit, Société des journalistes des Echos, Société des journalistes de l’Equipe, Société des rédacteurs du Nouvel Obs, Société des journalistes de Challenges, Société des journalistes du Parisien, Société des journalistes de Capital, Société des journalistes de Courrier international, Société des Rédacteurs du Monde, Société des journalistes de l’Express, Société des journalistes de BFM-Business, Société des journalistes et du personnel de Libération, Société des journalistes de Public Sénat, Société des personnels de l’Humanité, Société des journalistes de NRJ Group, Société des rédacteurs du Point, Société des journalistes du Télégramme, Société des journalistes de Premières Lignes TV, Société des journalistes de Midi Libre, Société des journalistes de Télérama, Société des journalistes France 3 Rédaction Nationale, Société des rédacteurs de Marianne, Société des journalistes de RMC, Société des journalistes de TF1, Société des journalistes de TV5-MONDE.

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