C’est «à tous les exilés, à tous les déracinés, et à tous ceux qui se battent pour la liberté», que l’autrice, metteuse en scène et comédienne franco-iranienne Aïla Navidi a dédié son molière, décerné lundi 6 mai dernier pour son spectacle 4 211 km qui retrace l’exil de ses parents venus se réfugier en France pour fuir les persécutions en Iran.
Ce combat furieux pour la liberté, pour l’amour d’un pays et avec l’espoir jamais éteint d’un retour, plusieurs générations d’Iraniens l’auront porté là-bas avec courage et dignité, souvent au péril de leur vie et de celles de leurs proches, pour dénoncer la dictature théocratique et sanguinaire qui étouffe l’Iran depuis près d’un demi-siècle.
Avec la révolution «Femme, vie, liberté» provoquée par l’assassinat de Mahsa Jina Amini par la police des mœurs le 16 septembre 2022, c’est un formidable mouvement féministe, jeune et populaire qui a su déstabiliser le régime des m