Il n’est guère surprenant qu’Israël et l’Iran soient aujourd’hui en guerre ouverte. Depuis des décennies, les deux Etats sont engagés dans un conflit par procuration et s’affrontent dans toute la région par le biais d’alliés. Les attaques massives menées vendredi par Israël et les salves de missiles tirées rapidement en réponse par l’Iran ont pleinement mis cette guerre en lumière. Elle est désormais là, sous ses vilains traits familiers : Israéliens et Iraniens se mettent à l’abri des bombes et des drones, certains sont emprisonnés sous des décombres, certains perdent la vie. L’objectif est de s’assurer que l’Iran n’obtienne pas l’arme nucléaire – un but concevable aussi bien pour les Israéliens que les Iraniens. Mais les difficultés techniques pour l’atteindre par la voie militaire sont telles que la diplomatie a plus de chance d’y réussir.
Il peut sembler banal de le dire, mais les nations iraniennes et israéliennes n’ont, en réalité, aucune raison de se battre. Nos pays ne partagent pas de frontière, n’ont pas de différends historiques, ni d’intérêt national à s’affronter. Sous le préc