Ce mardi 26 mars au Sénat, commence l’étude d’une réforme constitutionnelle modifiant le corps électoral calédonien pour les élections au Congrès et aux Assemblées de province du territoire. Ce texte suit l’adoption d’un précédent par lequel le gouvernement a obtenu l’accord du Parlement pour reporter à la fin de l’année les élections territoriales prévues en mai, faute d’un consensus local sur le futur statut de l’archipel.
Ce choix suscite l’hostilité déterminée des formations indépendantistes comme vient de le rappeler le 42e congrès du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) réuni ce week-end. Ainsi, pour la première fois depuis la signature des accords de Matignon en 1988, le consensus local n’accompagne pas une évolution institutionnelle. Il est plausible que cette révision, proposée unilatéralement dans un contexte difficile, marque la fin d’un processus pacifique et un possible retour au tumulte annonciateur d’hostilités.
Une situation inquiétante
En Nouvelle-Calédonie, la situation économique et financière se dégrade de manière inquiétante. L’avenir des trois usines métallurgiques traitant le nickel, et qui assurent un quart de l’emploi local, n’est pas assuré : la société qui exploite l’usine implantée dans la province Nord dirigée par les indépendantistes a décidé de se r