Le 1er août 2022, la conférence d’examen du traité de non-prolifération des armes nucléaires s’est ouverte à New York pour une durée de quatre semaines. Cette conférence, reportée à plusieurs reprises depuis 2020, intervient normalement tous les cinq ans et permet aux 191 Etats, parties au traité, de discuter de l’évolution de l’ordre nucléaire mondial.
Cette conférence s’est ouverte dans un climat de crise. Certes, après cinquante ans d’existence, le traité de non-prolifération (TNP) a été relativement efficace puisque le nombre de pays possédant des armes nucléaires n’a progressé que très lentement : neuf Etats aujourd’hui contre cinq lors de la signature du TNP en 1968. Néanmoins, l’incapacité de la communauté internationale à prévenir l’acquisition par la Corée du Nord de l’arme nucléaire suite à son retrait du traité, et la difficulté croissante des négociateurs à parvenir à un accord permettant d’encadrer strictement le programme nucléaire iranien interroge sur la solidi