Les idées deviennent des armes quand elles s’emparent des masses. On n’attendait pas pareille concession à l’adversaire de la part de Macron et de son ministre de l’Intérieur mais c’est bien cet indémodable adage de Marx qui semble aujourd’hui gouverner leur politique répressive. Las de chasser les manifestants dans les rues, poursuivons donc les idées avant qu’elles ne s’emparent des masses.
Les idées, plus particulièrement celles qui contreviennent au capitalisme et à son monde, à l’air ambiant qu’il nous fait respirer, c’est un peu notre fonds de commerce à la Fabrique depuis vingt-cinq ans, comme à tous nos collègues qui font vivre avec leurs livres les pensées critiques et le débat démocratique.
Un pouvoir qui a perdu la bataille des idées
Mais les idées qui s’emparent des masses ne sortent pas de nulle part, elles émergent des contradictions du système, là où des mouvements lui résistent. Il se trouve qu’un mouvement de résistance a surgi de la catastrophe écologique en cours, un mouvement intelligent, puissant et déterminé : les Soulèvement de la Terre. Il se trouve aussi que nous avons échafaudé avec eux un projet de livre qui donnerait à voir tant la créativité pratique que l’élaboration théorique et politique des luttes écologistes contemporaines. A la suite de quelques actions spectaculaires, parmi tant d’autres initiatives