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TRIBUNE

Oui à l’imprescriptibilité des crimes sexuels sur mineurs en France, mais avec les moyens nécessaires

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A l’instar de la commission d’enquête parlementaire dite Bétharram, les avocats Marie Grimaud et Rodolphe Costantino plaident pour la suppression des délais de prescription dans les affaires de violences sexuelles sur mineurs.
Au procès de Joël Le Scouarnec à Vannes (Morbihan), le 24 février 2025. (Stephane Mahe/REUTERS)
par Marie Grimaud et Rodolphe Costantino, Avocats
publié le 9 juillet 2025 à 10h18

La question de l’imprescriptibilité des crimes sexuels sur les mineurs pourrait être qualifiée de «serpent de mer». Un vieux reptile évoluant depuis trente ans dans les profondeurs, et qui refait régulièrement surface à chaque affaire, nous replongeant dans les eaux tourmentées et turbides de l’injustice abyssale qui confronte d’un côté, le désarroi des victimes prescrites et de l’autre, l’impunité triomphante des auteurs désignés.

Quand on sait les effets retard et dévastateurs des abus sexuels commis dans l’enfance et sur toute une vie, et quand on sait les bienfaits de la connaissance, de la reconnaissance et de la réparation que peut procurer l’œuvre de Justice, lorsqu’elle sait se hisser à la hauteur de son apostolat, on se dit que la question de l’imprescriptibilité n