La question de l’imprescriptibilité des crimes sexuels sur les mineurs pourrait être qualifiée de «serpent de mer». Un vieux reptile évoluant depuis trente ans dans les profondeurs, et qui refait régulièrement surface à chaque affaire, nous replongeant dans les eaux tourmentées et turbides de l’injustice abyssale qui confronte d’un côté, le désarroi des victimes prescrites et de l’autre, l’impunité triomphante des auteurs désignés.
Quand on sait les effets retard et dévastateurs des abus sexuels commis dans l’enfance et sur toute une vie, et quand on sait les bienfaits de la connaissance, de la reconnaissance et de la réparation que peut procurer l’œuvre de Justice, lorsqu’elle sait se hisser à la hauteur de son apostolat, on se dit que la question de l’imprescriptibilité n