Les élections européennes ont clarifié ce que les Français de gauche attendaient de nous. En plaçant Raphaël Glucksmann en tête des progressistes, avec près de 14 % des suffrages, ils ont adhéré à un projet social, écologique, démocratique, enthousiasmant aussi, qui aime l’Europe au point de vouloir la changer de l’intérieur pour la remettre au service des peuples. Soutiens de la première heure de la liste PS-Place publique, ce vote nous oblige. Il nous oblige davantage encore dans cette crise politique inédite, où un président de la République, cynique et irresponsable, est prêt à livrer son pays à une extrême droite foncièrement xénophobe et d’une incompétence affligeante. Cette perspective est dramatique pour les Français, le sursaut indispensable.
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Il est de notre responsabilité de prolonger aux législatives le combat des européennes, en rassemblant la gauche sur un programme ambitieux et sur des valeurs fondamentales, celles de la République : la liberté, l’égalité, la fraternité. Ce rassemblement ne peut souffrir d’aucune ambiguïté. Socialistes, écologistes, communistes, radicaux de gauche y ont évidemment toute leur place, tout comme le mouvement syndical et social, mais la question se pose pour les «insoumis». Si leurs élus, électeurs et militants sincères, qui incarnent une partie des classes populaires et qui ont pris leurs distances avec la ligne de Jean-Luc Mélenchon, sont les bienvenus, il n’en va pas de même pour tout le mouvement.
L’accord de la Nupes n’a pa