Sur les migrations, les arrangements avec la vérité sont légion. Les chiffres l’attestent : il n’y a pas de raz-de-marée migratoire. Pourtant, à Paris comme à Bruxelles, ministres de l’Intérieur comme commissaires européens ne s’embarrassent plus des faits. A quelques mois des élections européennes, la priorité, c’est de donner l’illusion de l’action et de l’efficacité, en reprenant le vocabulaire et les obsessions de l’extrême droite. Tant pis si ces dernières ne reposent sur aucune réalité. Tant pis si cela a pour conséquence plus de morts à nos frontières et de violations des droits.
Quand Gérald Darmanin déclare la fin du droit du sol à Mayotte dans un clin d’œil appuyé au Rassemblement national (RN), il sait bien que ce droit n’a rien d’automatique, et que sa suppression ne résoudra en rien la situation explosive du département. Mayotte a besoin de services publics, pas d’opérations civilo-militaires qui ajoutent de la violence à la misère. Qu’importe ! Pourquoi s’embarrasser de la réalité et de véritables solutions quan