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TRIBUNE

Parcoursup : une machine à sélection qui plombe le bac

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Pour que les établissements du supérieur puissent trier les candidatures, plusieurs épreuves de terminale ont été avancées en mars, réduisant la préparation à cinq mois. Il faut mettre fin à la sélection des étudiants par les capacités d’accueil quand elles sont le résultat d’une pénurie de moyens, estiment des secrétaires nationaux du PS.
«Parcoursup a lourdement gêné le déroulement des épreuves du baccalauréat qui pour la première fois ont eu lieu au mois de mars.» Ici, à Briançon (Hautes-Alpes,), le 21 mars 2023. Des eleves passent les premieres epreuves de specialite du baccalaureat au Lycee d Altitude de Briancon qui ont lieu cette annee du 20 au 22 mars, ces epreuves, dont les matieres sont choisies par chaque Lyceen, comptent pour un tiers de la note finale. (Thibaut Durand/Hans Lucas. AFP)
par Gulsen Yildirim, Secrétaire nationale en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche, Yannick Trigance, Secrétaire national en charge de l’école, du collège et du lycée et Alexane Riou, Secrétaire nationale adjointe en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche
publié le 13 juin 2023 à 16h50

Plus que jamais, l’orientation post-bac est une source d’anxiété et d’injustice pour les lycéens et leurs familles : la nouvelle édition de Parcoursup le confirme.

Dans un contexte de pression déjà forte, avec des bacheliers sur la ligne de départ chaque année plus nombreux, la plateforme Parcoursup, qui gère l’admission des places dans le supérieur depuis 2018, cristallise une fois encore les tensions. Aux critiques récurrentes contre cette «machine à sélection» à l’entrée dans le supérieur, justifiées par l’insuffisance des moyens attribués aux universités, s’ajoute cette année celle d’une désorganisation de l’année de terminale.

En effet, la réforme Parcoursup a lourdement gêné le déroulement des épreuves du baccalauréat qui pour la première fois ont eu lieu, pour les épreuves phares de spécialités, au mois de mars, épreuves qui comptent pour 32 % de la note finale. La seule raison d’être de cette désorganisation est encore une fois la sélection avec l’intégration de ces résultats très tôt dans Parcoursup pour permettre aux établissements du supérieur de mieux trier les candidatures.

Cette réforme a imposé tant aux élèves qu’aux enseignants un rythme effréné ainsi qu’une pression bien plus importante face à la nécessité de préparer les élèves à des épreuves de bac en cinq mois, avec de