Cent vingt-huit ans ! Il aura fallu attendre cent vingt-huit ans pour que les Jeux olympiques comptent autant d’athlètes femmes que d’hommes ! C’est le résultat d’une lente évolution (après une quasi-parité à Tokyo, avec 48 % de femmes) et Paris 2024 ne fait donc que conclure un match commencé il y a plus d’un siècle par la sportive et militante féministe Alice Milliat.
Alors oui, ces jeux sont globalement paritaires. Il y eut autant de femmes que d’hommes qui ont concouru. Mais si on regarde dans le détail, on constate que des inégalités perdurent. Par exemple, dans la délégation française, il y eut encore un tout petit peu plus d’hommes que de femmes, dans les disciplines comme la natation, l’athlétisme, le tennis, le skateboard, le cyclisme sur route et sur piste, l’aviron et l’équitation. Inversement, il y a eu plus de femmes que d’hommes au tir, au canoë-kayak, à l’escalade, à la gymnastique artistique, la gymnastique rythmique et la natation artistique (pour lesquelles on ne compte aucun athlète masculin). En regardant par disciplines, l’inégalité est encore présente en football (seize équipes masculines contre douze équipes féminines) ou en boxe (sept catégories pour les hommes contre six pour les femmes).
Hypersexualisation des sportives
Dans l’encadrement sportif, cette fois, la place des femmes reste marginale. L’inégalité est éloquente chez les coachs. A Tokyo, les entraîneuses ne représentaient que 13 % du total. On ne connaît pas encore la répartition sexuée de la fonction pour Paris 2024, mais e