Durant l’épidémie de Covid-19 ont été mises en avant les personnes «essentielles» qui prennent soin des villes et des habitants : personnels soignants, livreurs, auxiliaires de vie, agents de propreté… Leur quotidien n’en a pas nécessairement été amélioré. Ils et elles, souvent en première ligne, souffrent de conditions de travail difficiles – rythmes décalés, trajet domicile-travail à rallonge, pénibilité – que ne reflètent pas des salaires extrêmement bas. La récente grève des agents de ménage à Sciences-Po Paris a encore mis en lumière les difficultés de leur quotidien : des cadences infernales, qui imposent de se lever à 4 heures du matin et d’enchaîner plusieurs emplois dans une même journée pour in fine joindre à peine les deux bouts à la fin du mois. Un manque de considération et d’humanité pour des travailleurs pourtant essentiels.
La campagne municipale qui débute doit être l’occasion de leur accorder plus d’importance et de meilleures conditions de vie. «Partager Paris» avec ces personnes signifie déjà leur apporter de la considération même si elles ne résident pas à Paris. 60 % des emplois «essentiels du quotidien» de Paris sont occupés par des non-Parisiens. La ville ne peut les ignorer. En matière de logement, de service public, de transport, le projet socialiste doit