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tribune

Parler de «réarmement» démographique n’a aucun sens

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Le Président mesure-t-il le retentissement de ses messages à l’égard des libertés, des droits et des choix des femmes ? s’interrogent Mahaut Chaudouët-Delmas, secrétaire nationale à l’égalité professionnelle du PS et le député Arthur Delaporte. Le choix de faire librement un enfant ne peut se faire dans de mauvaises conditions économiques, sociales, écologiques.

A la veille de la journée mondiale pour l'avortement, le collectif féministe #NousToutes colle des autocollants pro-IVG sur les Vélibs, à Paris, le 27 septembre 2023. (Livia Saavedra/Libération)
Par
Mahaut Chaudouët-Delmas
Secrétaire nationale à l’égalité professionnelle du PS
Arthur Delaporte
Député socialiste du Calvados
Publié le 25/01/2024 à 10h30

Notre stupéfaction reste intacte devant l’injonction présidentielle au réarmement démographique faite il y a une semaine. Après la validation publique de Gérard Depardieu, accusé d’agression sexuelle et de viol par 15 femmes, qui ferait «la fierté de la France», voilà renouvelée la violence symbolique à l’égard des femmes.

En ce jour officiel de lutte contre le sexisme, le 25 janvier, où nous apprenons par le Haut Conseil à l’égalité que le sexisme s’enracine toujours plus dans notre société, c’est avec le cœur lourd que nous exhortons le gouvernement non seulement à mettre en place des mesures concrètes pour l’émancipation des femmes, mais encore de mesurer le retentissement de ses messages à l’égard de leurs libertés, de leurs droits et de leurs choix. Cette responsabilité devrait obliger le gouvernement, au nom de l’égalité entre les femmes et les hommes – proclamée grande cause par deux fois.

Quid du «réarmement» politique contre l’extrême droite ? En exhortant les familles à procréer pour lutter contre