Tout sourire, le directeur général adjoint de la Poste et le président de Temu se serrant la main devant un panneau accolant les deux logos et un parterre de fleurs. C’est la mise en scène choisie pour célébrer la signature de l’accord de «collaboration logistique» entre la Poste et le principal agent de la guerre commerciale que mène la Chine à l’Europe.
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Sur le front de cette guerre commerciale qui fait rage, voilà l’illustration de notre cinglante défaite.
La Poste, l’entreprise qui relie historiquement nos territoires, s’associe à l’une de celles qui y font le vide. Alors que nous dénonçons quotidiennement les effets délétères de la déferlante des produits des plateformes d’e-commerce chinoises comme Temu, Alibaba et Shein, voilà que la Poste cautionne ouvertement cette offensive contre nos standards sociaux et environnementaux.
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Alors que Temu fait l’objet d’une enquête de la Commission européenne pour vente de produits dangereux, polluants et fabriqués dans des conditions sociales inacceptables, nous verrons bientôt les facteurs devenir les «fantassins» – bien malgré eux – de cette offensive. La figure historique du lien social, notamment en zone rurale, délivrera désormais les colis contenant des jouets dangereux pour les enfants, des accessoires et gadgets qui tiendront le temps d’une saison et une myriade d’autres produits low-cost de l’industrie chinoise, parfois appuyée sur le travail des enfants ou de la minorité ouïghoure, dans les conditions que l’on sait.
La conclus