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TRIBUNE

Plateforme «Mon master» : la jeunesse mérite mieux qu’un bricolage

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Parcoursupdossier
La phase d’admission sur la plateforme «Mon master» prend fin ce vendredi. Le dispositif, censé faciliter les processus de recrutement, pêche par ses dysfonctionnements techniques, son algorithme arbitraire et laisse de nombreux étudiants sans formation.
«L’entrée en master, sujet crucial pour la formation de notre jeunesse, suppose de dépasser une simple politique de “bricolage” qui perdure depuis trop d’années.» (Herve Chatel/Hans Lucas)
par Gulsen Yildirim Secrétaire nationale à l’enseignement supérieur et la recherche du Parti socialiste et Alexane Riou Secrétaire nationale adjointe à l’enseignement supérieur et la recherche du Parti socialiste
publié le 21 juillet 2023 à 9h47

Le déploiement de plateformes numériques dans l’objectif de sélectionner les candidats aux études supérieures rythme désormais le quotidien de notre jeunesse. Machinerie consistant à gérer la pénurie de moyens accordés à l’enseignement supérieur en France, ces outils numériques sont le symbole de la déshumanisation de l’accompagnement réservé aux jeunes quant à leur orientation. En effet, leur avenir dépend d’algorithmes que, souvent, les principaux intéressés, les lycéens et les étudiants, ne connaissent pas. Après avoir subi la sélection brutale de Parcoursup, cette année, les étudiants titulaires d’une licence subissent les affres de la plateforme «Mon master» dont la phase d’admission se termine ce 21 juillet.

Imaginée par Frédérique Vidal, ancienne ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, déjà à l’initiative de Parcoursup en 2018 pour faire face à la détresse des étudiants sans master, cet outil devait permettre d’orienter plus efficacement les c