A quelques semaines des Jeux olympiques de Paris (JO), on évoque trop rarement l’écosystème unique que tisse la plateforme Airbnb. Bien qu’il soit tentant d’établir un parallèle avec l’émergence de Booking.com au début du millénaire, la stratégie d’Airbnb est, en de nombreux points, totalement inédite.
La plateforme est valorisée près de 100 milliards de dollars en n’employant que 6 000 salariés, alors que le leader mondial de l’hôtellerie Marriott n’est valorisé que 60 milliards : ne possédant pas de logement, elle concurrence l’industrie hôtelière dans la plupart des destinations.
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Malgré l’assurance d’une rentabilité supérieure à la location longue durée et d’une fiscalité encore avantageuse, certains freins demeurent à la décision d’investir dans la location courte durée : la crainte qu’un locataire ne dégrade le logement, qu’il consomme trop d’énergie ou qu’il provoque des nuisances dont le voisinage pourrait se plaindre.
Airbnb veille à rassurer les voyageurs et les hébergeurs par l’attribution de notes… mais la plateforme va beaucoup plus loin, en proposant aux propriétaires une solution technologique détectant le niveau de bruit, le taux d’humidité et la température, et informant ce dernier en temps réel de situations à risque telles qu’une occupation excessive, une température anormale, un niveau de bruit exagéré ou encore la présence de fumée de cigarette. Airbnb s’emploie, en somme, à apporter une réponse à chaque élément de risque ou de contrainte susceptible de diss