Nous, associations de personnes recourant à l’assistance médicale à la procréation (AMP) en France, sommes inquiètes de la situation dans les centres de don et les services de médecine de la reproduction : la loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique a ouvert l’accès à l’AMP avec tiers donneur aux couples de femmes et aux femmes seules, mais trois ans plus tard, le compte n’y est pas !
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Malgré des financements additionnels depuis 2021, les dotations allouées ne permettent pas de faire face aux demandes, qui ont été multipliées par 81. Les listes d’attente stagnent à plus de seize mois (1). On manque de gamètes. Ces délais sont encore plus importants pour les personnes racisées, la liberté de choisir l’appariement reste théorique. On manque de rendez-vous disponibles. Et l’autoconservation ovocytaire prend le même chemin. La prochaine ouverture aux centres privés promise par le président de la République est une avancée, mais ne résoudra pas tout.
Des professionnels de santé débordés et les patientes démunies
Compte tenu de cette situation, indissociable de celle de l’hôpital public, les femmes continuent d’aller à l’étranger – quand elles n’y sont pas directement encouragées par les professionnels de santé lorsqu’elles dépassent 40 ans ou ont besoin d’