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Pollution de l’air: après l’Etat, la métropole du Grand Paris recule face à l’urgence

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Les autorités restent tétanisées à l’idée de prendre des mesures visant l’électorat motorisé. Il existe pourtant des solutions, plaident David Belliard, adjoint à la maire de Paris, et Charlotte Nenner, conseillère régionale.

En août dernier, l'Etat a été condamné à une amende de 10 millions d’euros par le Conseil d'Etat, «pour n’avoir pas réussi à abaisser les niveaux de pollution sous les normes sanitaires», ici, vue sur Paris, le 2 mars 2021. (JOEL SAGET/AFP)
Par
Charlotte Nenner
Conseillère régionale Ile-de-France EE-LV
David Belliard
Adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l'espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie
Publié le 03/02/2022 à 21h38

Le président de la métropole du Grand Paris vient de se prononcer pour un report du calendrier de la zone à faibles émissions (ZFE) en 2023 pour les véhicules polluants classés Crit’air 3, balayant ainsi d’un revers de la main l’urgence environnementale de la pollution de l’air.

Pourtant, il y a bien urgence. En effet, Airparif vient de publier une étude sur les particules ultrafines, particules inquiétantes et non réglementées, qui montre une pollution importante au cœur de l’Ile-de-France. Une étude de plus qui vient montrer que la pollution de l’air est un fléau pour Paris et sa région, responsable de la mort prématurée de 6 000 personnes.

D’ailleurs l’Etat français a été condamné par le Conseil d’Etat à payer une amende de 10 millions d’euros, pour n’avoir pas réussi à abaisser les niveaux de pollution sous les normes sanitaires.

Ajoutée au problème des émissions de gaz à effet de serre, de bruit et d’insécurité routière, on