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TRIBUNE

Pologne : peut-on combattre le populisme autocratique par un populisme libéral ?

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Après le premier tour de l’élection présidentielle polonaise, le chercheur Georges Mink analyse les enjeux du scrutin qui départagera le 1er juin le candidat pro-européen Rafal Trzaskowski et le nationaliste Karol Nawrocki.
Le candidat nationaliste Karol Nawrocki lors du premier tour de l'élection présidentielle polonaise, dans un bureau de vote à Gdansk, le 18 mai 2025. (Lukasz Glowala/REUTERS)
par Georges Mink, directeur de recherche émérite (ISP-CNRS, professeur au Collège d’Europe (Natolin)
publié le 20 mai 2025 à 12h39

Le résultat du premier tour de la présidentielle en Pologne montre que la société reste très polarisée. D’un côté autour du candidat Karol Nawrocki, historien connu pour ses opinions nationalistes et directeur de l’Institut de la mémoire nationale, il y a les partisans d’une politique nationaliste, eurosceptique, craintive devant l’étranger, souvent anti-ukrainienne, parfois prorusse, admiratrice de Donald Trump, mais aussi en Europe même, de Viktor Orbán ou même du nationaliste roumain George Simion [battu à l’élection présidentielle par le centriste Nicusor Dan, dimanche 18 mai, ndlr].

En face, autour du candidat Rafal Trzaskowski, maire de Varsovie, se rassemblent les pro-européens, les parti