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Pour la création d’une fonction publique agricole

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Les agriculteurs en colèredossier
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Les agriculteurs répondent à un besoin essentiel de la population, leur intégration dans la fonction publique fait donc sens pour le docteur en droit, Kamel El Hilali. Une solution pour leur garantir une rémunération décente et permettre la transition écologique.
Lors du blocage des agriculteurs sur l'A6, le 31 janvier au niveau de Chilly-Mazarin (Essonne). (Magali Cohen/Hans Lucas via AFP)
par Kamel El Hilali, Docteur en droit, université Paris Panthéon Assas
publié le 1er février 2024 à 18h37

Le gouvernement multiplie les propositions afin d’endiguer la mobilisation des agriculteurs. Cependant, l’exaspération de la profession, combinée à l’impérieuse nécessité d’organiser la transition écologique du secteur agricole et de préserver le pouvoir d’achat des ménages menacé par l’inflation exige de penser une réponse ambitieuse propre à concilier ces enjeux et assurer la survie des agriculteurs.

Alors que les défis s’accumulent et étranglent la profession dont la population est en chute libre – 2,5 millions en 1955 ; 1,6 million en 1982 et 496 000 en 2020 (voir aussi les chiffres de l’Insee) –, il est temps de proposer un nouveau pacte aux agriculteurs français afin de reconnaître le caractère essentiel de la profession pour notre pays. La France doit créer une fonction publique agricole qui complétera ainsi les fonctions publiques de l’Etat, territoriale, et hospitalière. Les agriculteurs bénéficieront ainsi d’un revenu décent, régulier, et garanti pour leur travail. En contrepartie, l’Etat imposera la fin des pesticides et la transition vers une agriculture biologique à l’ensemble du secteur.

De plus, les parcelles seront réduites afin de favoriser une charge de tr