Un procès important s’ouvre ce mardi 9 janvier. Quatre responsables du Rassemblement national, dont Steeve Briois l’actuel maire d’Hénin-Beaumont, seront jugés pour provocation à la discrimination raciale pour avoir défendu lors des élections municipales de 2014 la priorité nationale.
Le FN d’alors avait mis à disposition de ses candidats un «guide pratique de l’élu» qui demandait au candidat élu de mettre en œuvre la priorité nationale au niveau local : priorité d’accès aux emplois, logements et aides sociales aux personnes de nationalité française.
Cette vieille revendication de l’extrême droite ne date pas d’hier. Dès 1985, Jean-Marie Le Pen proposait d’exclure les étrangers des aides sociales et des logements sociaux et de «reconduire chez eux un certain nombre de millions d’étrangers qui se trouvent chez nous», expliquant que «les gens n’auront plus de raisons de rester car ils ne seront plus entretenus par les contribuables français».
Le RN hors-la-loi
Dans la conception universaliste de notre République, ces mesures, en différenciant les Français et les étrangers, même quand ils sont en situation régulière, constituent une discrimination en raison de la nationalité et entra