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Libération
TRIBUNE

Pour le droit à la vie décente des mères solo

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85 % des enfants qui grandissent dans des familles monoparentales sont élevés par leur mère et 41 % des enfants mineurs qui y sont élevés se trouvent en dessous du seuil de pauvreté. Des chiffres qui ne peuvent pas échapper à la nouvelle législature qui aura le devoir, au-delà de la monoparentalité, d’interroger la place des mères dans la société.
Une mère avec sa fille. (Loïc Venance/AFP)
par Elsa Godart
publié le 14 juillet 2024 à 11h00

Le gouvernement avait commissionné la députée Fanta Berete et le sénateur Xavier Iacovelli pour mener à bien un travail sur la monoparentalité. Les propositions auraient dû être rendues début juillet. Mais la dissolution de l’Assemblée nationale a remis en cause le travail de nombreux bénévoles qui s’étaient engagés depuis plusieurs semaines renvoyant les investissements de chacun à une sorte de non-sens, de non-respect. Le sénateur Xavier Iacovelli a décidé néanmoins de poursuivre cette mission et de remettre son rapport au Premier ministre.

La question de la monoparentalité demeure pourtant un enjeu de société majeur pour deux millions de familles. La mission gouvernementale prévoyait cinq axes de changements portant, par exemple, sur une plus grande accessibilité aux droits, à l’emploi ou au logement, et à la reconnaissance du statut de famille monoparentale – véritable révolution sociale ! Ces propositions s’inscrivaient dans un contexte où l’on constate que le nombre des familles monoparentales a doublé en trente ans (1), et que 41 % des enfants mineurs qui y sont élevés se trouvent en dessous du seuil de pauvreté. «